Sur les traces de la famille de Rosen
Les châteaux
Le
château de Neerrepen
Le
château de Bellaire
Le
château de Dilsen
Le
château de Fayenbois
Le
château de Melen
Histoire de la seigneurie | |
A l'origine, les seigneuries de Croenendael, Hoelbeek et Jonckholt formaient une seule et même seigneurie située à cheval sur les communes actuelles de Waltwilder et Hoelbeek (Bilzen, Limbourg). Le seigneur Jean de Jonckholt est cité en 1365 et 1379. Il avait deux filles, Béatrix qui épousa Henri van Guygoven et Aleide qui épousa Godenoel van Elderen. Au décès de leur père, Béatrix devint dame de Hoelbeek et Jonckholt (le dernier seigneur de Jonckholt, Guillaume van Eyll, mourut en 1819) tandis que sa soeur hérita de la seigneurie de Croenendael et de Herftsracke. Le 24 novembre 1420, Godenoel van Elderen releva la seigneurie de Croenendael. Il décéda en 1428 après avoir testé le 30 décembre 1418. Le fils aîné de Godenoel reçut la seigneurie de Genoels Elderen ainsi qu'une maison à Hasselt. Son deuxième fils, hérita de la seigneurie de Croenendael qu'il releva en 3 janvier 1430. Il épousa Christine van Dessener. Ils eurent au moins un fils, Godenoel van Elderen (1434-1477) qui épousa en 1452 Joanna de Stalle. Godenoel releva la seigneurie de Croenendael le 5 septembre 1469. Leur fille, Joanna van Elderen, dame de Croenendael, épousa Aerdt
Lamboy. Godenoel Lamboy, leur fils, releva à son tour
la seigneurie de Croenendael le 17 avril 1522 après le décès de ses
parents ainsi que la seigneurie de Herfstrake suite au décès de son
frère ainé. Ils eurent un fils, Godenoel Lamboy dit van Elderen, qui
releva les seigneuries de Croenendael et de Herfstrake le 20 octobre 1537.
Il fut prisonnier de Vliermaal de 1548 à 1555 et décéda le 2 juin 1555.
Il épousa Maria van Elderen qui décéda le 16 novembre 1579.
A partir de 1566, Croenendael rentra en possession de Rénier de Lamboy, époux de Catherine de Roest. Leur fils, Godenoel de Lamboy releva Croenendael le 16 juillet 1611. Il épousa en première noces Catherine Hoen de ter Veurdt et en secondes noces, Anne Huyn de Amstenraedt. Godenoel eut entr'autres Jean-Guillaume (fils de Anne) qui devint seigneur de Croenendael en 1652. Il épousa Jeanne de Perauld mais mourut en 1663 sans avoir eu d'enfants. Le 28 septembre 1663, les biens de Jean-Guillaume furent scindés entre ses héritiers:
Par héritage, le biens passa successivement aux mains de:
Il est à noter que en 1715, Jean Henri Bormans était seigneur de Croenendael. |
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En 1757, Croenendael devint la propriété de Michel
Joseph de Grady, époux de Thérèse de Hallebaye. Ils testèrent le
28 septembre 1757.
Le 24 mars 1786, leur petit-fils, Michel de Grady, releva la seigneurie de Croenendael. En 1797, la direction générale des domaines ordonne à la municipalité de Bilzen de poser les scellés sur le château et les biens du Baron de Grady de Croenendael, pour avoir fuit au delà du Rhin. Le chevalier Albert Joseph de Grady de Croenendael, chanoine au
chapitre de la Cathédrale St Lambert à Liège, fut condamné à la
déportation en vertu de la loi du 4 septembre 1797. Il mourut toutefois
au château de Croenendael, le 1er juin 1840 à l'âge de 80 ans. Il fut
le dernier seigneur de Croenendael. |
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Le château fut reconstruit en 1702-1703. Les ailes du château pourraient
remonter au XVIIe siècle.
En 1757, la seigneurie et le château sont acquis par Michel Joseph de Grady, époux de Thérèse de Hallebaye. Le château resta dans sa descendance jusqu'en 1861. Le 28 mai 1861, le Baron Emile de Rosen de Borgharen racheta le château à son lointain cousin, le Chevalier Charles-Antoine de Grady de Croenendael. Il apposa alors sur le fronton du château, ses armes et celles de son épouse, Julie de Sauvage Vercour.
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Le château fut vendu en 1992 suite au décès du Baron Pierre de Rosen de Borgharen le 4 janvier 1990.
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Une profonde restauration fut menée par ses nouveaux propriétaires, industriels de la région. | |
J. PAQUAY, "Limburgische
heerlijkheden, Croenendael bij Bilsen", pp 11 à 15, Hasselt, 1936 |
Le château de Borgharen (Maastricht)
Histoire des seigneurs de Borgharen[1] Les premières mentions de la seigneurie de Borgharen remontent à la maison van Haren. Adam van Haren est le premier seigneur de Borgharen, décédé en 1268 ou 1288. Il est cité pour la première fois en 1217 dans un acte de donation de Dirk de Heinsberg-Valkenburg[2]. En 1244, Adam van Haren est cité avec son frère, Goeswin, dans un jugement concernant un conflit entre le Chapître de St Servais à Maastricht et Nicolaus de Heer[3]. Aux alentours de 1230, il appartient aux « meliores ministeriales » de Béatrix, dame de Valkenburg[4]. Plus tard, des auteurs affirment que Adam van Haren était en 1231 seigneur de Borgharen et avoué de Maastricht sur base de la chronique du cloître des Dominicains à Maastricht, écrit par le père Thomas de Heer entre 1670 et 1677[5]. Toutefois, les archives royales du Limbourg n’ont pas pu confirmer cela car ils n’ont retrouvé aucun acte l’attestant. En 1277, il est fait mention d’un Ogerus van Haren, avoué de Maastricht. Il était chevalier et vasal ou fidèle de Dirk et Walram van Valkenburg[6]. Ogerus I (et non II comme la plupart des auteurs le nomment) était un fils de Adam I puisqu’ils sont tous les deux cités en 1241[7]. En 1275 Adam, seigneur de Borgharen, est cité dans un acte aux côtés de ses frères Goeswin et Ogerus[8]. Il semblerait que Adam ait eut un quatrième frère, Theodericus, mentionné en 1265[9]. Ogerus I épousa, selon toute vraisemblance, Oda de Lata Platea. Ogerus est cité dans un acte en 1296 comme « chevalier Ogerus, seigneur de Haren et avoué de Maastricht »[10]. Il décéda entre 1306 et 1315. De son union avec Oda, il eut :
Ogerus II van Haren était bailli de Maastricht (côté Brabant) en 1294, puis avoué de Maastricht en 1317. Il épousa Mechteld van Itteren, qui décéda probablement jeune. Franquinet situe son décès entre 1320 et 1355[11]. De son mariage il eut cinq filles : Maria, Katharina, Sibe, Margaretha et Joanna qui épousa Lambert de Fexhe. Il est difficile de déterminer si Adam et Godefroid, fils de « Ogerus advocatus Trajectensis » sont les fils de Ogerus II ou de Ogerus I. L’avouerie de Maastricht semble avoir été transmise par mariage aux mains des Rotselaer. Ogerus de Haren, (armiger), qui
est cité en 1330 comme citoyen de Maastricht[12],
est vraisemblablement un fils de Johannes van Haren, avoué de Maastricht.
On ne sait pas exactement qui est ce Johannes. Il pourrait s’agir soit
de Johannes, époux de Jutta van Amstel et fils de Ogerus I, soit d’un
fils non connu de Ogerus II. Quoi qu’il en soit, ce Ogerus (III) de
Haren, (armiger), fut plus tard seigneur de Obbicht et apparaît dans
plusieurs actes entre 1357 et 1386. Il se maria sans doute à deux
reprises, dont une fois avec la fille du chevalier Daniel de Ghoor de
Woufrode et de Clemence de Berlo. Ogerus
I et III scellait des même armes qui étaient « met een schild
waarin acht versmalde dwarsbalken, waaroverheen drie valken in de richting
van de paal »[13].
Ogerus II portait des armes divergentes qui étaient « 12 versmalde
dwarsbalken, waaroverheen drie stappende valken »[14]. Revenons au premier seigneur de Borgharen connu, Adam van Haren. D’après les archives royales du Limbourg, il est probable que Adam van Haren décéda entre 1244 et 1253 dans la mesure où ils n’ont plus aucunes traces de Adam durant ces neuf années. En 1275, Adam II van Haren est formellement investi de la charge de seigneur de Borgharen en même temps que son frère Goeswin. Tous les deux étaient vassaux et conseillers de Walram van Valkenburg[15]. Ils scellèrent tous les deux en
1276. Les armoiries
d’Adam II étaient « gouden veld waarin vier versmalde dwarsbalken
(tussen de balken staan telkens twee rijen puntjes) ». Les armoiries
de Goeswin sont « met vier versmalde dwarsbalken, met een zespuntige
ster in de linkerbovenkoek gaande over de eerste balk »[16].
Le chevalier Joannes, seigneur de Haren, ainsi que son frère Adam III, sont probablement les enfants de Adam II. On ne trouve trace de ce Joannes que dans un seul et unique acte de vente d’une maison à Maastricht[17]. Il dut mourir avant 1319, date à laquelle une dénommée Anne, mère d’Adam II, dame de Haren, fut reçue citoyenne (burgerrecht) de Maastricht. Adam III, seigneur de Borgharen, accepta en 1330 un compromis avec le duc de Brabant (ging een vergelijk aan met) qui était jusqu’alors le seigneur de Valkenburg, aux environs des villages d’Itteren et Borgharen qui était alors juridiquement liés. On ne sait pas exactement comment le seigneur de Borgharen obtint ces droits. On peut penser que sa vassalité envers les Valkenburg joua ici un rôle même si le duc de Brabant avait, en 1330, tous les droits sur le seigneur de Valkenburg après la prise de son château en 1329. En 1330 donc, Borgharen devient un fief brabançon et Itteren obtient le droit en une justice indépendante. En 1402, la seigneurie de Borgharen est en possession de Arnold van Elderen, seigneur de Hamal, qui l’avait acquis de Adam van Haren. En 1433, Arnold van Elderen intenta un procès à l’encontre de Baudewijn et Johan van Haren au sujet de quelque morceau de terres qui relevait de la seigneurie de Borgharen. Il est toutefois impossible de retracer les liens familiaux entre Adam III van Haren et ces derniers. Il est à souligner qu’une branche des van Haren se serait installée en Frise, à Aken dans la mesure où il scellait plus ou moins de la même façon que les van Haren, seigneurs Borgharen. Toutefois aucun lien plus précis n’a pu être établi. Margaretha van Hamal hérita de la seigneurie de Borgharen de son père, Arnold van Elderen. Celle-ci épousa en 1450 Fredrik Scheiffart van Merode. De par ce mariage, la seigneurie de Borgharen entra dans cette famille d’outre-Rhin et y resta durant près d’un siècle. Ursula Scheiffart van Merode fut la dernière dame de Borgharen de cette famille. Elle épousa le 30 décembre 1589 Jan Philips de Merode, baron de Houffalise, qui décéda le 5 février 1597. En 1600, Ursula épousa Johan Schellard van Obbendorf, seigneur de la baronnie de Deurwert, etc. Borgharen passa alors à Herman Philip, baron de Merode, marquis de Trélong, etc. Son fils, le baron Albert de Merode vendit en 1650 la seigneurie de Borgharen à Philibert van Isendoorn a Blois. Ce dernier intenta un procès au seigneur de Merode car il devait lui payait de très lourdes rentes. Philips van Isendoorn décéda le 10 novembre 1677. Son fils, Wolter van Isendoorn a Blois hérita alors non seulement de la seigneurie de Borgharen mais aussi et surtout d’une montagne de dettes, à tel point qu’un de ses créanciers, Johan Maes, ancien bourgmestre et trésorier de ‘sGravenhage, posa les scellés (liet leggen) sur la seigneurie de Borgharen. Le 21 septembre 1680, Borgharen fut mis en vente. Steven Groulard, bailli de Maastricht, se porta acquéreur pour la somme de 10000 gulden. Il ne jouit pas du bien puisque Wolter van Isendoorn a Blois remboursa in extremis les héritiers de Johan Maes. Wolter van Isendoorn a Blois décéda le 30 avril 1682 ayant eu quatre enfants dont Willem qui releva la seigneurie de Borgharen. Très vite éclata un nouveau procès qui opposait Willem van Isendoorn a Bloi à Zeno Diderick van Richard. Ce dernier obtint gain de cause. Le 23 février 1686, la vente de la seigneurie de Borgharen fut rendue publique. La vente eut lieu au s’Gravenhage le 27 mars 1686. Les acquéreurs furent Otto Georg van Berckevelt, capitaine de cavalerie, et Marcelis van Richard, ancien capitaine de cavalerie et époux de Lucretia van Isendoorn, sœur de Willem, pour la somme de 26500 gulden[18]. Bien que les nouveaux propriétaires aient mis en gage la seigneurie de Borgharen auprès du conseil de Brabant le 21 mai 1686, ils ne furent jamais propriétaires dans les faits pour des raisons purement juridiques. Le 20 avril 1686, ils déclarèrent tous les deux qu’ils transmettaient leur droits à Jean Guillaume van der Heyden a Blisia moyennant une reconnaissance de 600 pattacons. Jean Guillaume van der Heyden a Blisia déclara le 22 avril 1686 devant le notaire Peter van Millen à Maastricht, qu’il payerait la somme de 26500 gulden aux sieurs van Berckevelt et van Richard. Il déclara par ailleurs que les dépouilles mortuaires qui se trouvaient enterrées au château ne seraient pas dérangées. On se sait pas de quelles dépouilles il s’agissait. Messieurs van Berckevelt et van Richard pourraient toujours venir chasser aussi longtemps qu’ils seraient en possession du Wingartshof. De par le mariage de la baronne Marie Louise van der Heyden a Blisia, fille de Edmond Conrard et petite-fille de Jean-Guillaume, avec Michel Henri de Rosen le 14 juillet 1732, Borgharen entra en possession de la famille de Rosen. Le petit-fils de Michel-Henri, le baron Hycinthe de Rosen de Haren hérita alors du château de Borgharen. Il le transmit à sa seconde fille, Léonie, qui épousa le comte Oscar de Brigode de Kemlandt. Une de ses petite-fille, la baronne Jeanne de Selys-Longchamps, épousa alors le baron Adalbert de Rosen de Borgharen. Sa fille aînée, la baronne Simone de Rosen de Borgharen, épouse du baron Georges de Moffarts, vendit le château en 1951 à l’hotelier AG de Cocq, d’Amsterdam. Celui-ci revendit le château à F. Verlinden, agent immobilier à Amsterdam. Le château sert actuellement d’hotel et de restaurant. Il est possible de louer des appartement pour y séjourner en vacances (150-200e, 2 pers, week end / 259-375e, 2 pers, 1 sem.) Ligne du temps
Architecture et histoire du château[19] Au IXe siècle déjà, un fort ceint de quatre tours s’élevait à l’emplacement du château actuel. On peut encore apercevoir quelques traces de ces fortifications à l’intérieur de l’édifice. Au XIIe siècle, le fort fut considérablement agrandi par la construction, entre autres, d’un mur d’enceinte destiné à protéger les quatre tours. Les tours furent détruites en 1318 lorsque Reinald van Valkenburg, sous les ordres du prince-évêque de Liège, Guillaume de la Marck, envoya ses troupes détruire le château en punition des rumeurs selon lesquels les châtelains de Borgharen avaient coutumes de détrousser les bateliers et autres voyageurs. La légende dit qu’il n’y eut qu’un seul survivant, un serviteur wallon, qui eut la vie sauve en dénichant un lit au château pour le prince-évêque. Les tours détruites durant le siège furent très vite reconstruites. Le château acquit son apparence baroque actuelle au XVIIe siècle, sous l’impulsion de Philippe van Isendoorn a Blois. Autour des quatre tours médiévales (dont deux, élevées en 1483) fut construit un bâtiment rectangulaire principal avec, à l’arrière et sur les traces de l’ancien mur d’enceinte, une bâtisse en demi-lune. Dans le prolongement de cette aile en demi-lune, deux larges ailes furent édifiées et fermées par un portique. Le bâtiment mesurait alors 25 mètres de largeur et 30 mètres de longueurs. En 1760, le baron de Rosen entreprit une profonde restauration du château afin d’en faire sa résidence d’été. C’est à lui que l’on doit la sauvegarde du château qui était tombé en très mauvais état. En 1776, le portique fut remplacé par une très belle grille en fer forgé. L’ensemble du château est ceinturé de douves. Les aménagements intérieurs furent réalisés vers 1780. Charles-Servais attacha beaucoup de soins à la surveillance des travaux de décoration. Ainsi en témoigne un projet de lambris, exécuté par le liégeois Michel Herman et annoté de la main de Charles-Servais, qui fait preuve d'un goût plus innovant que l'artiste lui-même. En outre, il fit appels à d'autres artistes pour décorer son intérieur tels Pierre-Michel de Lovinfosse qui exécuta et signa une partie importante des peintures intérieures entre 1781 et 1801. A l'étage, la chambre "chinoise" est décorée d'un ensemble de peintures murales inspirées des gravures de Pillement. On peut remarquer une étrange ressemblance entre ces peintures murales et les toiles qui se trouvaient à l'hôtel de Selys-Longchamps à Liège. Si l'inspiration est la même, la facture diffère sensiblement. Si les deux oeuvres furent attribuées à Lovinfosse, de plus en plus de spécialiste pensent qu'il s'agit de deux artistes différents, unis par une même source d'inspiration. Citons également au niveau de la décoration du château de Borgharen: la chambre bleue, la chambre romaine, une très belle peinture murale du début du XIXe siècle, la grande salle décorée de ses panneaux peints à la main et de sa cheminée de marbre ou encore les très beaux lustres de cristal de style Louis XVI. [1]
Résumé et traduction de “Geschiedenis van de bewoners van het
kasteel van Borgharen”, Rijksarchief Limburg, basé sur les papiers
de la famille de Rosen, en dépôt au R.A.L. |
La seigneurie de Neerrepen est la première seigneurie qui
entra en la possession de la famille de Rosen. C'est le
baron Michel-Henri de Rosen qui prit la possession de la seigneurie de Neerrepen en 1692.
Voici plus de 300 ans que la seigneurie et son château sont propriété
des descendants de Michel-Henri.
Il faut remonter en 1067 pour trouver la première mention de la
seigneurie de Neerrepen. Lambertus van Repen en est alors le seigneur. |
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Le 10 novembre 1692, le château de Neerrepen fut vendu à Michel-Henri de
Rosen, seigneur de Dilsen et de Chinstrée, par rendage proclamatoire dont
la somme totale s'élevait à 92 776-1 1/4 (87 000 rien que pour le
château et les terres de Reepen).
Son petit-fils, le baron Michel-Henri de Rosen, époux de Marie-Louise van der Heyden a Blisia, reconstruisit le choeur de l'église de Neerrepen comme en témoigne une pierre armoriée qu'on y a placé. Un de ses nombreux arrière petit-fils, le baron Edmond de Rosen (de Neerrepen), époux de la comtesse Marie-Gabrielle-Emilie de Liedekerke-Beaufort, entreprit la reconstruction du vieux donjon de Lambert de Repen qui, en 1852, était à l'état de ruine. Il confia le tracé des plans du château et du parc à MM Rapaille et Genera.
La fille de Edmond, la baronne Marie-Louise de Rosen, épousa en
1882, Charles-Louis de
Meeûs. C'est à partir de cette date que le château de Neerrepen quitte
la famille de Rosen. Ligne du temps
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Le château de Bellaire dit "de la Motte"
Le baron Michel de ROSEN (°17/5/1685, + 18/3/1773), seigneur de Bellaire du chef de son épouse, hérita de la seigneurie de Ter Motten (ou Mottenhof),
Le baron Michel de ROSEN fit partie de la souveraine
Justice de Liège pendant 70 ans et en devint le président durant de
longues années. Membre du conseil privé sous plusieurs princes, président
du collège de médecine de la cité et du pays de Liège, il décéda
dans sa demeure au Fond Saint-Servais et fut inhumé dans le choeur de l'église
Saint-Servais. (ANB 1888) On lui doit la reconstruction du château de Bellaire (1709-1714) sur des fondations remontant au début du XVIIe siècle.
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De son mariage avec Marie-Marguerite de ROSSIUS, dame de Bellaire, naquirent quatre enfants, dont :
Marie-Hélène et Albert de GRADY eurent sept enfants, dont Albert-Antoine-Henri de GRADY de BELLAIRE, chevalier du Saint Empire, né le 4/6/1748 et décédé à Bellaire le 25 juin 1835. Il fut le dernier seigneur de Bellaire, Parfondvaux, Queue-de-Bois et Waonry. (ANB 1872, de Grady, p.189). Albert-Antoine-Henri a épousé sa cousine germaine Marie-Isabelle de GRADY. Ils n’eurent qu'une fille unique : Albertine-Hélène de GRADY (de BELLAIRE). Celle-ci épousa le baron Hyacinthe de ROSEN de HAREN. |
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La famille de GRADY (de BELLAIRE) est donc restée propriétaire du domaine jusqu'au décès d'Albertine-Hélène en 1868, date à laquelle le château échoua, par héritage, à la famille de ROSEN de HAREN. Le château fut vendu, en 1872, vraisemblablement par les héritiers "de ROSEN de HAREN", et racheté par Armand de NEUVILLE, époux de Caroline Loërsch et fils du bourgmestre Pierre-Denis de Neuville de Petit-Rechain, fondateur du charbonnage de Marihaye. Le château est toujours dans les mains des descendants de Armand de Neuville. | ||
on consultera notamment: |
Le château actuel fut édifié en 1725 par le baron Michel
de ROSEN, époux de Marie-Marguerite de ROSSIUS au lieu dit « Keiserhof »,
qui se trouvait au centre du fief. A la suite de la construction d’une
chaussée, sur ordre de Napoléon, le parc du château fut coupé en deux. Au décès de Michel de ROSEN, les deux filles héritières
se partagèrent les fiefs de leur père. Marie-Hélène hérita des
seigneuries de Bellaire et de Queue-au-Bois tandis que la baronne Marie-Marguerite-Philippine
de ROSEN, épouse de Guillaume-Arnold-Joseph de SAREN, dame de
Mottenhof, Asch, Niel et Lancklaer, reçut sans doute le château de
Dilsen qui se trouvait sur les terres des Mottes. (ANB op.cit.) |
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A l’instar de la seigneurie de Bellaire, le château
de Dilsen retomba en possession de la famille de ROSEN. En effet, Guillaume de SAREN, seigneur de Othée
et époux de Marie-Marguerite-Philippine de ROSEN, rentra en possession du
fief de la Motte en 1773. Son fils, Michel, hérita du château en
1784. Ce dernier épousa en premières noces Charlotte de LIBOTTON, et en
secondes noces Henriette de BELLEFROID. Du premier mariage, Michel eut une
fille, Thérèse de SAREN, qui épousa en 1812 Charles de ROSEN
(de DILSEN), frère de Charles-Henri de ROSEN de HAREN. De l’union de Charles de ROSEN (de DILSEN) et de Thérèse de SAREN naquit une fille unique, la baronne Caroline de ROSEN (de DILSEN) (1814-1863) qui épousa en 1840 Gustave MISSON (de JANTI) (1807-1879). La propriété échoua successivement à différents propriétaires, ayant tous un lien de parenté :
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Gorissen M. & Hermans H., « Geschiedenis van het Maasland. Dilsen », in Het oude land van Loon, vol.13,1958, 5-42 |
Le
château de Melen
Rue haute, n°4
On ne connait que très peu d'éléments sur l'histoire du château de Melen. Cette vaste construction du XVIIIe siècle a été plusieurs fois agrandie et remaniée. Le corps de logis a été partiellement détruit mais a conservé les armes du couple de Rosen & Le Drou. | |
Patrimoine monumental de la Belgique, vol.9, p634 |
Le château de Fayenbois fut construit dans les années
1620-1625 par Guillaume de Fayen, seigneur de Bellaire en 1619, dans un
style mosan, à l'emplacement d'un château plus ancien, propriété de
l'Eglise de Liège depuis 1297. Le nom du château découle directement du
nom de son bâtisseur.
En 1740, le château fut acquis par le Baron van der Heyden a Blisia et échu par héritage à la famille de Rosen qui le conserva jusqu'en 1817. A cette date, A. de Thiriart l'acheta et le transmis à sa nièce, Marie-Zoé de Floen, qui épousa le Baron Amédée de la Rousselière qui donnera au domaine sa physionomie romantique que l'on connait aujourd'hui. |
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En 1922, à la suite de la mort de son mari,
Nadine de Rohan-Chabot, née de la Rousselière, vend le domaine de Fayenbois
à une société immobilière qui scinde le domaine. Une partie sera
vendue à la famille Sépulchre qui revendra sa part à l'évêché de
Liège tandis que l'autre partie sera négociée pour être transformée
en lotissement.
En 1957 est constituée une association en vue de défendre et de protéger le site de Fayenbois. Cette association obtient, après 10 années de procédures, le classement du château. Ils ne peurent toutefois ni empêcher le comblement des douves, ni éviter l'effondrement de la toiture en 1971. En 1972 la commune de Jupille acquiert le château en vue de le restaurer, projet qui ne fut jamais concrétisé suite à des problèmes de budgets. Ce n'est qu'en 1994 qu'un projet concret de réhabilitation voit le jour suite à un concours d'architecture. Il consiste en l'aménagement d'une maison de repos et soin. |
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"Fayenbois", http://users.belgacom.net/fayenbois/ |