Sur les traces de la famille de Rosen

Les châteaux

Le château de Croenendael

Le château de Borgharen

Le château de Neerrepen
Le château de Bellaire
Le château de Dilsen
Le château de Fayenbois
Le château de Melen

 

Le château de Croenendael

Histoire de la seigneurie
 

A l'origine, les seigneuries de Croenendael, Hoelbeek et Jonckholt formaient une seule et même seigneurie située à cheval sur les communes actuelles de Waltwilder et Hoelbeek (Bilzen, Limbourg).

Le seigneur Jean de Jonckholt est cité en 1365 et 1379. Il avait deux filles, Béatrix qui épousa Henri van Guygoven et Aleide qui épousa Godenoel van Elderen. Au décès de leur père, Béatrix devint dame de Hoelbeek et Jonckholt (le dernier seigneur de Jonckholt, Guillaume van Eyll, mourut en 1819) tandis que sa soeur hérita de la seigneurie de Croenendael et de Herftsracke. 

Le 24 novembre 1420, Godenoel van Elderen releva la seigneurie de Croenendael. Il décéda en 1428 après avoir testé le 30 décembre 1418. Le fils aîné de Godenoel reçut la seigneurie de Genoels Elderen ainsi qu'une maison à Hasselt. Son deuxième fils, hérita de la seigneurie de Croenendael qu'il releva en 3 janvier 1430. Il épousa Christine van Dessener. 

Ils eurent au moins un fils, Godenoel van Elderen (1434-1477) qui épousa en 1452 Joanna de Stalle. Godenoel releva la seigneurie de Croenendael le 5 septembre 1469.

Leur fille, Joanna van Elderen, dame de Croenendael, épousa Aerdt Lamboy. Godenoel Lamboy, leur fils, releva à son tour la seigneurie de Croenendael le 17 avril 1522 après le décès de ses parents ainsi que la seigneurie de Herfstrake suite au décès de son frère ainé.

Ils eurent un fils, Godenoel Lamboy dit van Elderen, qui releva les seigneuries de Croenendael et de Herfstrake le 20 octobre 1537. Il fut prisonnier de Vliermaal de 1548 à 1555 et décéda le 2 juin 1555. Il épousa Maria van Elderen qui décéda le 16 novembre 1579. 
De ce mariage naquirent plusieurs enfants:

  • Godenoel, époux de Cécile de Hinnisdael. Sans postérité
  • Guillaume, moine bénédictin à St Truiden
  • Frédéric, qui releva Croenendael et Herfstrake le 2 mai 1580
  • Rénier, époux de Catherine de Roest
  • Maria, épouse de Raes de Roest
  • Anna, épouse de Sibert de Bochotz.

A partir de 1566, Croenendael rentra en possession de Rénier de Lamboy, époux de Catherine de Roest. Leur fils, Godenoel de Lamboy releva Croenendael le 16 juillet 1611. Il épousa en première noces Catherine Hoen de ter Veurdt et en secondes noces, Anne Huyn de Amstenraedt. Godenoel eut entr'autres Jean-Guillaume (fils de Anne) qui devint seigneur de Croenendael en 1652. Il épousa Jeanne de Perauld mais mourut en 1663 sans avoir eu d'enfants.

Le 28 septembre 1663, les biens de Jean-Guillaume furent scindés entre ses héritiers: 

  • Charles et Godenoel Lamboy, ses frères, 
  • les enfants de son autre frères Renier (x Elisabeth Thewissen), qui étaient
    - Renier de Lamboy x Elisabeth de Moffarts
    - Marie de Lamboy x Pierre Renaud de Montfermier
    - Guillaume de Lamboy
  • Jean Bormans, receveur général du Prince de Liège.

Par héritage, le biens passa successivement aux mains de:

  • Charles de Lamboy, époux de Anne Marguerite de Meurs, dame de Rave près d'Eynatten
  • leur fils, Jean Sigismond de Lamboy Croenendael, seigneur de Rave, Kalkoven,..., époux de Marie Madeleine Bertholff
  • leur fils, Charles Philippe de Lamboy Croenendael, seigneur de Rave et Croenendael, époux de Marie Régine Josèphe de Montplainchamps.

Il est à noter que en 1715, Jean Henri Bormans était seigneur de Croenendael.

En 1757, Croenendael devint la propriété de Michel Joseph de Grady, époux de Thérèse de Hallebaye. Ils testèrent le 28 septembre 1757.

Le 24 mars 1786, leur petit-fils, Michel de Grady, releva la seigneurie de Croenendael.

En 1797, la direction générale des domaines ordonne à la municipalité de Bilzen de poser les scellés sur le château et les biens du Baron de Grady de Croenendael, pour avoir fuit au delà du Rhin.

Le chevalier Albert Joseph de Grady de Croenendael, chanoine au chapitre de la Cathédrale St Lambert à Liège, fut condamné à la déportation en vertu de la loi du 4 septembre 1797. Il mourut toutefois au château de Croenendael, le 1er juin 1840 à l'âge de 80 ans. Il fut le dernier seigneur de Croenendael.
A son décès, son frère, le chevalier Charles-Antoine, hérite du château. La famille de Grady de Croenendael s'étaignit en 1903.


Histoire du château

Le château fut reconstruit en 1702-1703. Les ailes du château pourraient remonter au XVIIe siècle.

En 1757, la seigneurie et le château sont acquis par Michel Joseph de Grady, époux de Thérèse de Hallebaye. Le château resta dans sa descendance jusqu'en 1861. 

Le 28 mai 1861, le Baron Emile de Rosen de Borgharen racheta le château à son lointain cousin, le Chevalier Charles-Antoine de Grady de Croenendael. Il apposa alors sur le fronton du château, ses armes et celles de son épouse, Julie de Sauvage Vercour.

 


Le château fut vendu en 1992 suite au décès du Baron Pierre de Rosen de Borgharen le 4 janvier 1990.

 

Une profonde restauration fut menée par ses nouveaux propriétaires, industriels de la région.

J. PAQUAY, "Limburgische heerlijkheden, Croenendael bij Bilsen", pp 11 à 15, Hasselt, 1936
Les délices du paîs de Liège, T. IV, Liège, 1744

Le château de Borgharen (Maastricht)

Histoire des seigneurs de Borgharen[1]

Les premières mentions de la seigneurie de Borgharen remontent à la maison van Haren. Adam van Haren est le premier seigneur de Borgharen, décédé en 1268 ou 1288. Il est cité pour la première fois en 1217 dans un acte de donation de Dirk de Heinsberg-Valkenburg[2]. En 1244, Adam van Haren est cité avec son frère, Goeswin, dans un jugement concernant un conflit entre le Chapître de St Servais à Maastricht et Nicolaus de Heer[3]. Aux alentours de 1230, il appartient aux « meliores ministeriales » de Béatrix, dame de Valkenburg[4]. Plus tard, des auteurs affirment que Adam van Haren était en 1231 seigneur de Borgharen et avoué de Maastricht sur base de la chronique du cloître des Dominicains à Maastricht, écrit par le père Thomas de Heer entre 1670 et 1677[5]. Toutefois, les archives royales du Limbourg n’ont pas pu confirmer cela car ils n’ont retrouvé aucun acte l’attestant.

En 1277, il est fait mention d’un Ogerus van Haren, avoué de Maastricht. Il était chevalier et vasal ou fidèle de Dirk et Walram van Valkenburg[6]. Ogerus I (et non II comme la plupart des auteurs le nomment) était un fils de Adam I puisqu’ils sont tous les deux cités en 1241[7].

En 1275 Adam, seigneur de Borgharen, est cité dans un acte aux côtés de ses frères Goeswin et Ogerus[8]. Il semblerait que Adam ait eut un quatrième frère, Theodericus, mentionné en 1265[9].

Ogerus I épousa, selon toute vraisemblance, Oda de Lata Platea. Ogerus est cité dans un acte en 1296 comme « chevalier Ogerus, seigneur de Haren et avoué de Maastricht »[10]. Il décéda entre 1306 et 1315.

De son union avec Oda, il eut :

  1. Johannes, chanoine et maître de chapelle (cantor) de St Servais. Décédé le 20 novembre 1296.
  2. Aleidis, qui épousa Johan Hoen
  3. Johannes, qui releva les biens liégeois en 1315. Il épousa en 1331 Jutta van Amstel
  4. Maria, religieuse de St Gerlach à Houtem en 1316
  5. Ziba, signalée dans la nécrologie de St Servais, mourut aux alentours de 1294. Plus tard, son nom est changé en Oda.
  6. Elisabeth, également décédée aux alentours de 1294
  7. Ogerus II,

Ogerus II van Haren était bailli de Maastricht (côté Brabant) en 1294, puis avoué de Maastricht en 1317. Il épousa Mechteld van Itteren, qui décéda probablement jeune. Franquinet situe son décès entre 1320 et 1355[11]. De son mariage il eut cinq filles : Maria, Katharina, Sibe, Margaretha et Joanna qui épousa Lambert de Fexhe. Il est difficile de déterminer si Adam et Godefroid, fils de « Ogerus advocatus Trajectensis » sont les fils de Ogerus II ou de Ogerus I. L’avouerie de Maastricht semble avoir été transmise par mariage aux mains des Rotselaer.

Ogerus de Haren, (armiger), qui est cité en 1330 comme citoyen de Maastricht[12], est vraisemblablement un fils de Johannes van Haren, avoué de Maastricht. On ne sait pas exactement qui est ce Johannes. Il pourrait s’agir soit de Johannes, époux de Jutta van Amstel et fils de Ogerus I, soit d’un fils non connu de Ogerus II. Quoi qu’il en soit, ce Ogerus (III) de Haren, (armiger), fut plus tard seigneur de Obbicht et apparaît dans plusieurs actes entre 1357 et 1386. Il se maria sans doute à deux reprises, dont une fois avec la fille du chevalier Daniel de Ghoor de Woufrode et de Clemence de Berlo. Ogerus I et III scellait des même armes qui étaient « met een schild waarin acht versmalde dwarsbalken, waaroverheen drie valken in de richting van de paal »[13]. Ogerus II portait des armes divergentes qui étaient « 12 versmalde dwarsbalken, waaroverheen drie stappende valken »[14].

Revenons au premier seigneur de Borgharen connu, Adam van Haren. D’après les archives royales du Limbourg, il est probable que Adam van Haren décéda entre 1244 et 1253 dans la mesure où ils n’ont plus aucunes traces de Adam durant ces neuf années.

En 1275, Adam II van Haren est formellement investi de la charge de seigneur de Borgharen en même temps que son frère Goeswin. Tous les deux étaient vassaux et conseillers de Walram van Valkenburg[15].

Ils scellèrent tous les deux en 1276. Les armoiries d’Adam II étaient « gouden veld waarin vier versmalde dwarsbalken (tussen de balken staan telkens twee rijen puntjes) ». Les armoiries de Goeswin sont « met vier versmalde dwarsbalken, met een zespuntige ster in de linkerbovenkoek gaande over de eerste balk »[16].

Le chevalier Joannes, seigneur de Haren, ainsi que son frère Adam III, sont probablement les enfants de Adam II. On ne trouve trace de ce Joannes que dans un seul et unique acte de vente d’une maison à Maastricht[17]. Il dut mourir avant 1319, date à laquelle une dénommée Anne, mère d’Adam II, dame de Haren, fut reçue citoyenne (burgerrecht) de Maastricht.

Adam III, seigneur de Borgharen, accepta en 1330 un compromis avec le duc de Brabant (ging een vergelijk aan met) qui était jusqu’alors le seigneur de Valkenburg, aux environs des villages d’Itteren et Borgharen qui était alors juridiquement liés. On ne sait pas exactement comment le seigneur de Borgharen obtint ces droits. On peut penser que sa vassalité envers les Valkenburg joua ici un rôle même si le duc de Brabant avait, en 1330, tous les droits sur le seigneur de Valkenburg après la prise de son château en 1329. En 1330 donc, Borgharen devient un fief brabançon et Itteren obtient le droit en une justice indépendante.

En 1402, la seigneurie de Borgharen est en possession de Arnold van Elderen, seigneur de Hamal, qui l’avait acquis de Adam van Haren. En 1433, Arnold van Elderen intenta un procès à l’encontre de Baudewijn et Johan van Haren au sujet de quelque morceau de terres qui relevait de la seigneurie de Borgharen. Il est toutefois impossible de retracer les liens familiaux entre Adam III van Haren et ces derniers. Il est à souligner qu’une branche des van Haren se serait installée en Frise, à Aken dans la mesure où il scellait plus ou moins de la même façon que les van Haren, seigneurs Borgharen. Toutefois aucun lien plus précis n’a pu être établi.

Margaretha van Hamal hérita de la seigneurie de Borgharen de son père, Arnold van Elderen. Celle-ci épousa en 1450 Fredrik Scheiffart van Merode. De par ce mariage, la seigneurie de Borgharen entra dans cette famille d’outre-Rhin et y resta durant près d’un siècle.

Ursula Scheiffart van Merode fut la dernière dame de Borgharen de cette famille. Elle épousa le 30 décembre 1589 Jan Philips de Merode, baron de Houffalise, qui décéda le 5 février 1597. En 1600, Ursula épousa Johan Schellard van Obbendorf, seigneur de la baronnie de Deurwert, etc.

Borgharen passa alors à Herman Philip, baron de Merode, marquis de Trélong, etc. Son fils, le baron Albert de Merode vendit en 1650 la seigneurie de Borgharen à Philibert van Isendoorn a Blois. Ce dernier intenta un procès au seigneur de Merode car il devait lui payait de très lourdes rentes. Philips van Isendoorn décéda le 10 novembre 1677. Son fils, Wolter van Isendoorn a Blois hérita alors non seulement de la seigneurie de Borgharen mais aussi et surtout d’une montagne de dettes, à tel point qu’un de ses créanciers, Johan Maes, ancien bourgmestre et trésorier de ‘sGravenhage, posa les scellés (liet leggen) sur la seigneurie de Borgharen. Le 21 septembre 1680, Borgharen fut mis en vente. Steven Groulard, bailli de Maastricht, se porta acquéreur pour la somme de 10000 gulden. Il ne jouit pas du bien puisque Wolter van Isendoorn a Blois remboursa in extremis les héritiers de Johan Maes.

Wolter van Isendoorn a Blois décéda le 30 avril 1682 ayant eu quatre enfants dont Willem qui releva la seigneurie de Borgharen.

Très vite éclata un nouveau procès qui opposait Willem van Isendoorn a Bloi à Zeno Diderick van Richard. Ce dernier obtint gain de cause.  Le 23 février 1686, la vente de la seigneurie de Borgharen fut rendue publique. La vente eut lieu au s’Gravenhage le 27 mars 1686. Les acquéreurs furent Otto Georg van Berckevelt, capitaine de cavalerie, et Marcelis van Richard, ancien capitaine de cavalerie et époux de Lucretia van Isendoorn, sœur de Willem, pour la somme de 26500 gulden[18]. Bien que les nouveaux propriétaires aient mis en gage la seigneurie de Borgharen auprès du conseil de Brabant le 21 mai 1686, ils ne furent jamais propriétaires dans les faits pour des raisons purement juridiques. Le 20 avril 1686, ils déclarèrent tous les deux qu’ils transmettaient leur droits à Jean Guillaume van der Heyden a Blisia moyennant une reconnaissance de 600 pattacons.

Jean Guillaume van der Heyden a Blisia déclara le 22 avril 1686 devant le notaire Peter van Millen à Maastricht, qu’il payerait la somme de 26500 gulden aux sieurs van Berckevelt et van Richard. Il déclara par ailleurs que les dépouilles mortuaires qui se trouvaient enterrées au château ne seraient pas dérangées. On se sait pas de quelles dépouilles il s’agissait. Messieurs van Berckevelt et van Richard pourraient toujours venir chasser aussi longtemps qu’ils seraient en possession du Wingartshof.

De par le mariage de la baronne Marie Louise van der Heyden a Blisia, fille de Edmond Conrard et petite-fille de Jean-Guillaume, avec Michel Henri de Rosen le 14 juillet 1732, Borgharen entra en possession de la famille de Rosen. Le petit-fils de Michel-Henri, le baron Hycinthe de Rosen de Haren hérita alors du château de Borgharen. Il le transmit à sa seconde fille, Léonie, qui épousa le comte Oscar de Brigode de Kemlandt. Une de ses petite-fille, la baronne Jeanne de Selys-Longchamps, épousa alors le baron Adalbert de Rosen de Borgharen.

Sa fille aînée, la baronne Simone de Rosen de Borgharen, épouse du baron Georges de Moffarts, vendit le château en 1951 à l’hotelier AG de Cocq, d’Amsterdam. Celui-ci revendit le château à F. Verlinden, agent immobilier à Amsterdam.

Le château sert actuellement d’hotel et de restaurant. Il est possible de louer des appartement pour y séjourner en vacances (150-200e, 2 pers, week end / 259-375e, 2 pers, 1 sem.)

Ligne du temps

1231

Adam I van Haren est cité seigneur de Borgharen et avoué de Maastricht. Il est cité pour la première fois en 1217.

1296

Adam II, fils de Adam I van Haren et frère d’Ogerus I, est formellement investi de la charge de seigneur de Borgharen en même temps que son autre frère, Goeswin.

1330

Adam III, fils de Adam II, seigneur de Borgharen, accepte un compromis avec le duc de Brabant.

1402

Arnold van Elderen est seigneur de Borgharen et de Hamal. Il l’aurait acquis de Adam van Haren.

1450

Margaretha van Hamal, dame de Borgharen, fille d’Arnold van Elderen, épouse Fredrik Scheiffart van Merode. 
La seigneurie de Borgharen reste dans cette famille durant près d’un siècle.

1500

Reinhard Scheiffart van Merode hérite de la seigneurie de Borgharen au décès de son père, Fredrik, le 30 avril 1500.

1508

Ulrich Scheiffart van Merode devient seigneur de Borgharen au décès de son père, Reinhard.

1550

Hermann Scheiffart van Merode, fils cadet de Ulrich, hérite de Borgharen au décès de son père, le 24 octobre 1550.

1589

Ursula Scheiffart van Merode, dame héritière de Borgharen après le décès de son père le 17 décembre 1592, épouse Jan Philips de Merode, baron de Houffalise.

1597

Herman Philips, baron de Merode, marquis de Trélong, comte de Bocarme, prince de Montgleon, fils de Ursula et Jan Philips, hérite de la seigneurie de Borgharen à la mort de son père, survenu le 5 février 1597.

1650

Albert de Merode, comte de Merode, marquis de Trélon, prince de Montgleon, baron d’Argenteau, fils de Herman Philip, vend la seigneurie de Borgharen à Philibert van Isendoorn a Blois.

1677

Wolter van Isendoorn a Blois, fils de Philibert, hérite de la seigneurie et des dettes de son père.

21/09/1680

Mise en vente de la seigneurie afin de rembourser les dettes sur injonction d’un créancier. Steven Groulard, bailli de Maastricht, se porta acquéreur pour la somme de 10000 gulden. Il ne jouit pas du bien puisque Wolter van Isendoorn a Blois remboursa in extremis les héritiers de Johan Maes.

1682

Willem van Isendoorn a Blois relève Borgharen à la mort de son père, Wolter.

27/03/1686

Vente de la seigneurie de Borgharen suite à un conflit opposant Willem van Isendoorn a Blois à Zeno Diderick van Richard qui obtint gain de cause. 
Les acquéreurs furent Otto Georg van Berckevelt, capitaine de cavalerie, et Marcelis van Richard, ancien capitaine de cavalerie et époux de Lucretia van Isendoorn, sœur de Willem, pour la somme de 26500 gulden.

20/04/1686

Otto Georg van Berckevelt et Marcelis van Richard cède leurs droits sur Borgharen à Jean Guillaume van der Heyden a Blisia moyennant une reconnaissance de 600 pattacons et le payement de 26500 gulden.

1715

Le Baron Edmond Conrad van der Heyden a Blisia hérite de la seigneurie de Borgharen au décès de son père, le baron (1696) Jean Guillaume.

14/07/1732

Marie-Louise van der Heyden a Blisia, fille du baron Edmond Conrad, dame héritière de Borgharen (1729), épouse le baron Michel Henri de Rosen.

1787

Le baron Charles-Servais de Rosen (de Borgharen), hérite de la seigneurie de Borgharen au décès de sa mère, Marie-Louise van der Heyden a Blisia. 
Il est le dernier seigneur de Borgharen.

1828

Le baron Hyacinthe de Rosen de Haren hérite du château de Borgharen au décès de son père, Charles-Servais.

1850

La baronne Léonie de Rosen de Haren hérite du château à la mort de son père, Hyacinthe. Elle épouse le 10 octobre 1840 le comte Pierre-Oscar de Brigode de Kemlandt.

1872

Eusébie de Brigode de Kemlandt, fille de Léonie et de Pierre-Oscar, épouse le baron Michel-Raphaël de Selys-Longchamps. Elle hérite du château de Borgharen quelques années plus tard, tandis que son frère aîné hérite du château de Luchin (près de Lille).

1903

La baronne Jeanne de Selys-Longchamps, fille de Michel-Raphaël et de Eusébie, épouse le baron Adalbert de Rosen de Borgharen, arrière-arrière-petit-fils de Charles-Servais de Rosen (de Borgharen), dernier seigneur de Borgharen. Elle hérite du château de Borgharen à la mort de ses parents. Son frère aîné, Maurice, hérite du château de Longchamps à Waremme tandis que son autre frère, Raymond, hérite de l’hôtel de Selys-Longchamps à Liège.

1947

Suite au décès du baron Adalbert de Rosen de Borgharen, sa fille aînée, Simone, épouse du baron Georges de Moffarts, hérite du château de Borgharen. Son frère cadet, Pierre, hérite du château de Croenendael (Bilsen).

1951

La baronne Simone de Rosen de Borgharen vend le château de Borgharen à l’hôtelier A.G. de Cocq, originaire d’Amsterdam.

1975

A.G. de Cocq vend à son tour le château de Borgharen à F. Verlinden, agent immobilier.

De nos jours

Le château a été transformé en centre de vacances. Il est possible d’y loger pour la semaine ou pour un week-end.

Architecture et histoire du château[19]

Au IXe siècle déjà, un fort ceint de quatre tours s’élevait à l’emplacement du château actuel. On peut encore apercevoir quelques traces de ces fortifications à l’intérieur de l’édifice. Au XIIe siècle, le fort fut considérablement agrandi par la construction, entre autres, d’un mur d’enceinte destiné à protéger les quatre tours. Les tours furent détruites en 1318 lorsque Reinald van Valkenburg, sous les ordres du prince-évêque de Liège, Guillaume de la Marck, envoya ses troupes détruire le château en punition des rumeurs selon lesquels les châtelains de Borgharen avaient coutumes de détrousser les bateliers et autres voyageurs. La légende dit qu’il n’y eut qu’un seul survivant, un serviteur wallon, qui eut la vie sauve en dénichant un lit au château pour le prince-évêque. Les tours détruites durant le siège furent très vite reconstruites.

Le château acquit son apparence baroque actuelle au XVIIe siècle, sous l’impulsion de Philippe van Isendoorn a Blois. Autour des quatre tours médiévales (dont deux, élevées en 1483) fut construit un bâtiment rectangulaire principal avec, à l’arrière et sur les traces de l’ancien mur d’enceinte, une bâtisse en demi-lune. Dans le prolongement de cette aile en demi-lune, deux larges ailes furent édifiées et fermées par un portique. Le bâtiment mesurait alors 25 mètres de largeur et 30 mètres de longueurs.

En 1760, le baron de Rosen entreprit une profonde restauration du château afin d’en faire sa résidence d’été. C’est à lui que l’on doit la sauvegarde du château qui était tombé en très mauvais état. 

En 1776, le portique fut remplacé par une très belle grille en fer forgé. L’ensemble du château est ceinturé de douves.

Les aménagements intérieurs furent réalisés vers 1780.  Charles-Servais attacha beaucoup de soins à la surveillance des travaux de décoration. Ainsi en témoigne un projet de lambris, exécuté par le liégeois Michel Herman et annoté de la main de Charles-Servais, qui fait preuve d'un goût plus innovant que l'artiste lui-même. En outre, il fit appels à d'autres artistes pour décorer son intérieur tels Pierre-Michel de Lovinfosse qui exécuta et signa une partie importante des peintures intérieures entre 1781 et 1801.

A l'étage, la chambre "chinoise" est décorée d'un ensemble de peintures murales inspirées des gravures de Pillement. On peut remarquer une étrange ressemblance entre ces peintures murales et les toiles qui se trouvaient à l'hôtel de Selys-Longchamps à Liège. Si l'inspiration est la même, la facture diffère sensiblement. Si les deux oeuvres furent attribuées à Lovinfosse, de plus en plus de spécialiste pensent qu'il s'agit de deux artistes différents, unis par une même source d'inspiration.

Citons également au niveau de la décoration du château de Borgharen: la chambre bleue, la chambre romaine, une très belle peinture murale du début du XIXe siècle, la grande salle décorée de ses panneaux peints à la main et de sa cheminée de marbre ou encore les très beaux lustres de cristal de style Louis XVI.



[1] Résumé et traduction de “Geschiedenis van de bewoners van het kasteel van Borgharen”, Rijksarchief Limburg, basé sur les papiers de la famille de Rosen, en dépôt au R.A.L.
[2]
Th. Lacomblet, Urkundenbuch f.d. Geschichter des Niederrheins, 1846, T II, n° 70,39
[3]
P. Doppler, Verzamelingen van oorkonden… van St Servaas, Publications d1 66 (1930), 274
[4]
G.D. Franquinet, Beredeneerde inv. d. oorkonden…v.h…. klooster St Gerlach, 1877, 4
[5]
voir e.a. Habets, Geschiedenis der voormalige heerlijkheid Borgharen, Publications… du Limbourg, d1 66 le (1873) 427
[6]
S. Bormans et E. Schoolmeesters, Cartulaire de l’église de St Lambert de Liège, T II, 276 ; Ernst, a.w. T VI, 32
[7]
Franquinet, op.cit., 9-10
[8]
Quix, a.w., Cod. dipl. II 157 ; Ernst, a.w. T VI, 31
[9]
Ernst, op.cit. T VI, 22
[10]
Franquinet, op.cit., 2425
[11]
R.A.M., fonds : Balie Oude Biesen der Duitse Orde, charter n°48 (45), aanw. 1926, Franquinet, Inv. O.L. Vrouwe II, 143.
[12]
P. Doppler, Het oudste burgerboek van Maastricht, Publications… 49 (1913)
[13]
R.A.M. fonds : Archief v.h. Kap. v. O.L. Vrouw te Maastricht (dépôt) n°2, 23/06/1284 ; Fonds Oude Biesen der Duitse Orde, 1358 n°80 (71)
[14]
R.A.M. fonds : Arch. v.h. kap. van St Servaas op 1306, charters op datum en Doppler Verz. v. oork. van St Servaas, Publications…. 67 (1931), 287.
[15]
Quix, a.w., Cod. dipl. II, 157
[16]
R.A.M. fonds Balie Oude Biesen der Duitse Orde, 1296, charter n°17
[17]
R.A.M. fonds Klooster der Witte vrouwen te Maastricht, 1295, Cartularium, 22-25 en 3 ovv.
[18]
R.A.M. fonds : Archive van het kasteel Borgharen, n°409
[19]
http://www.kasteleninlimburg.nl/images/borgharen.html , consulté le 05/03/2004

“Geschiedenis kasteel Borgharen”, Dagblad de Limburger, 18/03/2002, consulté le 05/03/2004 sur http://www.headliner.nl/headliner.php?c=nl&abbr=limburger&id=24629
“Kasteel Borgharen te Maastricht”, Absolute facts, consulté le 05/03/2004 sur http://www.absofacts.com/kastelen/data/borgharen.shtml
 
M. Laffineur-Crépin, "Le salon aux balançoires chinoises de l'hôtel de Selys-Longchamps", in Bulletin de la Société Royale Le Vieux Liège, n°184, 1974

Le château de Neerrepen

La seigneurie de Neerrepen est la première seigneurie qui entra en la possession de la famille de Rosen. C'est le baron Michel-Henri de Rosen qui prit la possession de la seigneurie de Neerrepen en 1692. Voici plus de 300 ans que la seigneurie et son château sont propriété des descendants de Michel-Henri.

Il faut remonter en 1067 pour trouver la première mention de la seigneurie de Neerrepen. Lambertus van Repen en est alors le seigneur.
En 1154, la seigneurie échoue au 31e prince-évêque de Liège, Henri de Leyen. Neerrepen fut alors donnée en gage par la principauté à diverses familles: les van Smael de Broesberg (1473), van den Bosch Reepen (1487), d'Orjo (1668) et finalement aux de Rosen (1692).

Le 10 novembre 1692, le château de Neerrepen fut vendu à Michel-Henri de Rosen, seigneur de Dilsen et de Chinstrée, par rendage proclamatoire dont la somme totale s'élevait à 92 776-1 1/4  (87 000 rien que pour le château et les terres de Reepen). 

Son petit-fils, le baron Michel-Henri de Rosen, époux de Marie-Louise van der Heyden a Blisia, reconstruisit le choeur de l'église de Neerrepen comme en témoigne une pierre armoriée qu'on y a placé.

Un de ses nombreux arrière petit-fils, le baron Edmond de Rosen (de Neerrepen), époux de la comtesse Marie-Gabrielle-Emilie de Liedekerke-Beaufort, entreprit la reconstruction du vieux donjon de Lambert de Repen qui, en 1852, était à l'état de ruine. Il confia le tracé des plans du château et du parc à MM Rapaille et Genera.

La fille de Edmond,  la baronne Marie-Louise de Rosen, épousa en 1882, Charles-Louis de Meeûs. C'est à partir de cette date que le château de Neerrepen quitte la famille de Rosen.
Suite au décès de Charles, sa fille Marie-Louise, épouse de Edouard de Pierpont (de Rivière) hérite du château. A son décès, Clotilde de Pierpont de Rivière épouse du baron Pierre van Eyll, entre en possession du château. Son fils cadet en est toujours propriétaire.

Ligne du temps

1692

Le baron Michel-Henri de Rosen acquiert la seigneurie de Repen

 

Son fils, Servais, hérite de la seigneurie au décès de son père.

1703 Michel-Henri, son fils à peine âgé de 2 ans, devient seigneur de Repen.
1762 Charles-Servais de Rosen, fils cadet de Michel-Henri, devient seigneur de Repen.
1828 Conrad de Rosen de Neerrepen, fils de Charles-Servais, hérite de Neerrepen tandis que son frère aîné hérite de Borgharen et son frère cadet, de Dilsen.
1852 Edmond de Rosen (de Borgharen ou de Neerrepen), hérite de Repen et entreprend la reconstruction du donjon. Son frère, Emile de Rosen de Borgharen, acquiert en 1861 le château de Croenendael.
1902 la baronne Louise de Rosen, épouse du comte Charles-Louis de Meeûs d'Argenteuil, entre en possession du château.
1945 Marie-Louise de Meeûs d'Argenteuil, épouse de Edouard de Pierpont (de Rivière) hérite du château.
1962 Clotilde de Pierpont de Rivière, épouse du baron Pierre van Eyll, hérite de la propriété
1998 Le fils cadet de Clotilde reprend le château.

Le château de Bellaire dit "de la Motte"

Le baron Michel de ROSEN (°17/5/1685, + 18/3/1773), seigneur de Bellaire du chef de son épouse, hérita de la seigneurie de Ter Motten (ou Mottenhof),

  • par succession de son oncle le chancelier Jean-Pierre de ROSEN, seigneur de Asch, Niel, Lancklaer, de la cour de Heybrade ou Vichtershoff, échevin de la souveraine Justice de Liège par patentes de l'empereur Joseph,

  • et suite au décès de son frère aîné (Servais) le 17 mars 1703.

Le baron Michel de ROSEN fit partie de la souveraine Justice de Liège pendant 70 ans et en devint le président durant de longues années. Membre du conseil privé sous plusieurs princes, président du collège de médecine de la cité et du pays de Liège, il décéda dans sa demeure au Fond Saint-Servais et fut inhumé dans le choeur de l'église Saint-Servais. (ANB 1888) 

On lui doit la reconstruction du château de Bellaire (1709-1714) sur des fondations remontant au début du XVIIe siècle. 

 

De son mariage avec Marie-Marguerite de ROSSIUS, dame de Bellaire, naquirent quatre enfants, dont :

  • la fille ainée, baronne Marie-Hélène de ROSEN (°12/3/1711, +  6/2/1783), dame de Bellaire  et de la Queue-au-Bois,  qui épousa le chevalier Albert de GRADY, conseiller de la cité de Liège en 1760 ;

  • la fille cadette, baronne Marie-Marguerite-Philippine de ROSEN qui épousa Guillaume-Arnold-Joseph de SAREN (voir ci-dessous, le château de Dilsen).

Marie-Hélène et Albert de GRADY eurent sept enfants, dont Albert-Antoine-Henri de GRADY de BELLAIRE, chevalier du Saint Empire, né le 4/6/1748 et décédé à Bellaire le 25 juin 1835. Il fut le dernier seigneur de Bellaire, Parfondvaux, Queue-de-Bois et Waonry. (ANB 1872, de Grady, p.189).

Albert-Antoine-Henri a épousé sa cousine germaine Marie-Isabelle de GRADY. Ils n’eurent qu'une fille unique : Albertine-Hélène de GRADY (de BELLAIRE). Celle-ci épousa le baron Hyacinthe de ROSEN de HAREN.

La famille de GRADY (de BELLAIRE) est donc restée propriétaire du domaine jusqu'au décès d'Albertine-Hélène en 1868, date à laquelle le château échoua, par héritage, à la famille de ROSEN de HAREN. Le château fut vendu, en 1872, vraisemblablement par les héritiers "de ROSEN de HAREN", et racheté par Armand de NEUVILLE, époux de Caroline Loërsch et fils du bourgmestre Pierre-Denis de Neuville de Petit-Rechain, fondateur du charbonnage de Marihaye. Le château est toujours dans les mains des descendants de Armand de Neuville.

on consultera notamment: 
"le château de la Motte", http://users.skynet.be/michel.ory/Saive/s_antan_04.htm
Patrimoine monumental de la Belgique, vol.8, p151

Le château de Dilsen dit "des Mottes"

Le château actuel fut édifié en 1725 par le baron Michel de ROSEN, époux de Marie-Marguerite de ROSSIUS au lieu dit « Keiserhof », qui se trouvait au centre du fief. A la suite de la construction d’une chaussée, sur ordre de Napoléon, le parc du château fut coupé en deux. 

Au décès de Michel de ROSEN, les deux filles héritières se partagèrent les fiefs de leur père. Marie-Hélène hérita des seigneuries de Bellaire et de Queue-au-Bois tandis que la baronne Marie-Marguerite-Philippine de ROSEN, épouse de Guillaume-Arnold-Joseph de SAREN, dame de Mottenhof, Asch, Niel et Lancklaer, reçut sans doute le château de Dilsen qui se trouvait sur les terres des Mottes. (ANB op.cit.) 

A l’instar de la seigneurie de Bellaire, le château de Dilsen retomba en possession de la famille de ROSEN. 

En effet, Guillaume de SAREN, seigneur de Othée et époux de Marie-Marguerite-Philippine de ROSEN, rentra en possession du fief de la Motte en 1773. Son fils, Michel, hérita du château en 1784. Ce dernier épousa en premières noces Charlotte de LIBOTTON, et en secondes noces Henriette de BELLEFROID. Du premier mariage, Michel eut une fille, Thérèse de SAREN, qui épousa en 1812 Charles de ROSEN (de DILSEN), frère de Charles-Henri de ROSEN de HAREN. 

De l’union de Charles de ROSEN (de DILSEN) et de Thérèse de SAREN naquit une fille unique, la baronne Caroline de ROSEN (de DILSEN) (1814-1863) qui épousa en 1840 Gustave MISSON (de JANTI) (1807-1879).

La propriété échoua successivement à différents propriétaires, ayant tous un lien de parenté :

  • le vicomte Albert van AEFFERDEN, beau-frère de Caroline de ROSEN (de DILSEN) de par son mariage avec la sœur de Caroline prénommée Mathilde,

  • le chevalier Léon MOREAU de BELLAING, époux de Emma de LAMINNE, dont son grand-père, Louis de POTESTA de WALEFFE était le cousin germain de Caroline et Mathilde de ROSEN (de DILSEN)

  • Renée MOREAU de BELLAING (1893-1952), qui semble avoir été la dernière propriétaire du château. (« Het Oude Land van Loon », op.cit.)

Gorissen M. & Hermans H., « Geschiedenis van het Maasland. Dilsen », in Het oude land van Loon, vol.13,1958, 5-42

Le château de Melen
Rue haute, n°4

On ne connait que très peu d'éléments sur l'histoire du château de Melen. Cette vaste construction du XVIIIe siècle a été plusieurs fois agrandie et remaniée. Le corps de logis a été partiellement détruit mais a conservé les armes du couple de Rosen & Le Drou.

Patrimoine monumental de la Belgique, vol.9, p634

Le château de Fayenbois

Le château de Fayenbois fut construit dans les années 1620-1625 par Guillaume de Fayen, seigneur de Bellaire en 1619, dans un style mosan, à l'emplacement d'un château plus ancien, propriété de l'Eglise de Liège depuis 1297. Le nom du château découle directement du nom de son bâtisseur.

En 1740, le château fut acquis par le Baron van der Heyden a Blisia et échu par héritage à la famille de Rosen qui le conserva jusqu'en 1817. 

A cette date, A. de Thiriart l'acheta et le transmis à sa nièce, Marie-Zoé de Floen, qui épousa le Baron Amédée de la Rousselière qui donnera au domaine sa physionomie romantique que l'on connait aujourd'hui.

En 1922, à la suite de la mort de son mari, Nadine de Rohan-Chabot, née de la Rousselière, vend le domaine de Fayenbois à une société immobilière qui scinde le domaine. Une partie sera vendue à la famille Sépulchre qui revendra sa part à l'évêché de Liège tandis que l'autre partie sera négociée pour être transformée en lotissement.

En 1957 est constituée une association en vue de défendre et de protéger le site de Fayenbois.

Cette association obtient, après 10 années de procédures, le classement du château. Ils ne peurent toutefois ni empêcher le comblement des douves, ni éviter l'effondrement de la toiture en 1971.

En 1972 la commune de Jupille acquiert le château en vue de le restaurer, projet qui ne fut jamais concrétisé suite à des problèmes de budgets.

Ce n'est qu'en 1994 qu'un projet concret de réhabilitation voit le jour suite à un concours d'architecture. Il consiste en l'aménagement d'une maison de repos et soin.

"Fayenbois", http://users.belgacom.net/fayenbois/
Patrimoine monumental de la Belgique, vol.8, p.459