Lambert-Adolphe QUETELET
(1796 – 1874)
Par
Jean (†) et
A.Quetelet par F.J.Navez, coll.famille [2]
Résumer une vie aussi féconde est impossible. De nombreux ouvrages ont été écrits sur sa vie, d’innombrables articles aussi.
Mathématicien, statisticien, astronome, anthropologue, sociologue, mais aussi dessinateur et poète, ce « Pic de la Mirandole » belge comme l’appelait Carlo Bronne, fut tout cela à la fois, et toujours avec éclat.
Il fut un excellent époux et un père de famille modèle, écrivant tous les jours à sa femme et à ses enfants lorsqu’il entreprenait des voyages combien aventureux pour l’époque, en Italie [3], en Angleterre, en Russie.
Fils de François-Augustin et d’Anne-Françoise Vandevelde, il était né à Gand, Korenmarkt 59 (actuellement n°14), le 22 février 1796. Il s’éteindra à l’observatoire de Bruxelles, le 17 février 1874.
Son père mourut alors qu’il n’avait que 5 ans, et sa mère se remaria trois ans plus tard avec Stanislas Lannuyer, commerçant, dont elle eut une fille, Mélanie, la demi-sœur d’Adolphe, qui épousa le peintre Jean-Baptiste Madou.
Des notes et palmarès du lycée impérial de Gand, où Adolphe Quetelet est boursier de la ville, nous voyons qu’il était très studieux : « cet élève est l’un des meilleurs du lycée », écrit le proviseur en janvier 1812 [4]. « Il fait des progrès rapides, tant dans les langues que dans les mathématiques ». A la fin de l’année, il remporte notamment le 2eme prix de mathématiques et le 1er prix de dessin. Cette année-là, il exposera d’ailleurs un dessin « La ronde d’amours » au salon d’art de Gand.
Dès l’année suivante, à 17 ans, il est professeur de mathématiques à Audenaerde, puis à Gand, où il prépare son doctorat en sciences, qu’il obtint le 21 juillet 1819.
Nommé professeur de mathématiques à l’Athénée de Bruxelles, il entre à l’Académie royale le 1 février 1820, à l’âge de 24 ans.
Pressenti pour diriger le futur observatoire de Bruxelles, il se rend à Paris en 1823, y rencontrant Laplace, Humboldt. Ad.Quetelet allait avoir 32 ans quand un arrêté royal signé par Guillaume Ier, roi des Pays-Bas, le 9 janvier 1828, le nomme « astronome près l’observatoire » [5] de Bruxelles où il s’installera en 1832 avec sa jeune femme, Cécile Curtet, qu’il avait épousé le 20 septembre 1824. Elle était la fille du docteur Antoine Curtet et de Barbe van Mons, cette dernière sœur du célèbre chimiste Jean-Baptiste van Mons.
En 1834, Adolphe Quetelet est nommé secrétaire perpétuel de l’Académie Royale et, deux ans plus tard, professeur à l’Ecole de Guerre.
En 1837, à la demande du roi Léopold I, il
donne des leçons de mathématiques aux princes Ernest et Albert de Saxe-Cobourg
(ce dernier futur époux de
Quelques références :
- L.Wellens-Dedonder, « Inventaire de la correspondance d’Ad.Quetelet, déposée à l’Académie Royale de Belgique » in Mémoires de l’Académie, t.XXXVII, fasc.2, Bruxelles, 1966 (Note: On y trouve 7 pages, en introduction, donnant la bibliographie relative à Ad.Quetelet)
- L.Wellens-Dedonder, « La correspondance d’Adolphe Quetelet », Archives et Bibliothèques de Belgique, t.XXXV, n°1, Bruxelles, 1964 (Note: la correspondance d’Ad.Quetelet, hormis certaines pièces à caractère familial, a été remise à l’Académie par ses petits-enfants. Elle a été dépouillée, classée et inventoriée par L.Wellens-Dedonder, attachée scientifique au Centre national d’histoire des Sciences.)
- J.Lottin, « Quetelet, statisticien et sociologue », Louvain-Paris, 1912
- E.Mailly, « Essai sur la vie et les œuvres de L.A.Quetelet », Bruxelles, 1875
-
J.de Launois, «
- Pierre Dagnelie, Adolphe Quetelet revisité, exposé présenté au Cercle Royal d’Art et d’Histoire de Gembloux (Belgique) en octobre 2005. Document disponible en format .pdf à l’adresse http://www.dagnelie.be/